Concerne: Absence de la pharmacie réf 2835/ASF/VB

A l'attention du service de la santé publique.


Madame,


Je vous prie de m'excuser pour la réponse tardive. Mais j'ai du retard
dans l'administration et suis obligé de régler le plus pressant.

Voici mon emploi du temps.

On dit que les indépendants ne comptent pas leurs heures et c'est vrai.
En principe, dans une journée, je fais plus de 9h de présence. Le
pharmacien sert en priorité, les assistantes aident en cas de bourrées.
Je prends les rendez-vous entre midi et deux et à la fermeture. Après la
fermeture les livraisons. Les tâches administrative avant minuit ou les
week-ends. Comme les administrations sont fermées la nuit, les
téléphones très tôt le matin avant de partir. En cas d'urgence, je suis
atteignable sur mon portable, et suis très rapidement sur les lieux.
Pendant les gardes, on peut être interrompu après minuit.

Comme je vous en avais déjà parlé, les systèmes se compliquant
inutilement, nous avons beaucoup de tâches administratives impossible à
déléguer. Ce n'est pas de la pharmacie, mais néanmoins une grande
menace, car l'argent ne rentre pas et un problème de sécurité pour nos
clients,car un pharmacien n'est pas censé gérer de l'administration, qui  se fait au détriment du conseil à la clientèle et de la formation continue. Beaucoup de professionnels de la Santé, (médecins) jettent l'éponge, car l'administration pompe toute notre énergie. Je connais un
physiothérapeute, qui doit fermer son cabinet pour contacter les assurances.

Et aucun organisme administratif (Pharma Suisse, SVPH ou pharmacien
cantonal) pour nous aider. (ce n'est pas de leur compétence)
Pourquoi compliquer les réglementations?
Pourquoi ne pas consulter les gens de terrain?
Pourquoi ne pas simplifier et déréglementer?

Par exemple la facturation des codes rayons ou LIMA, qui a fonctionné pendant 10 ans ou plus et qui pose soudainement problèmes!

Voici les étapes de résolution des problèmes.
1) Identification du problème (non délégable et chronophage)
2) Correction (non délégable) ou paramétrage du système(difficilement délégable)
3) Formation et instruction de l'équipe.(non délégable)

Vu la complexité des procédures, il est très difficile d'engager du
personnel.

Au lieu de remplacer tout cette usine à gaz de codes avec une description uniforme(comme google). Les technocrates déconnectés rajoutent des couches.
Exemple concret: Nous subissons depuis 6 mois des retours du Groupe Mutuel à cause de codes rayons mal attribués. (Un bon moyen pour retarder les remboursements, blocage d'une facture de 1000Frs pour 1.50) Alors que tout fonctionnait depuis 10ans. Maintenant, il n'est plus possible de facturer un pharmacode non référencé (code négatif) sans le bon code rayon. Ex: Retour assurance: différence lima refusée -> remboursement à l'assureur, parce qu'on a utilisé £160 produit LIMA au lieu de 144 LIMA part privée. Je dois rembourser l'assureur et réinjecter LIMA part privée. (voilà où va l'argent des primes, et dire qu'une correspondance  coûte 25Frs, une bonne affaire pour les assureurs, qui trouvent un moyen "légal" pour bloquer les remboursements. (ils ont trouvé une "erreur")

EMEDIA ne fait pas son travail avec son fichier défaillant, et cela
pompe l'énergie des collaborateurs, qui sont plus des administratifs (recherche de codes LIMA, faire payer le bon prix, facturer la différence LIMA à l'assurance complémentaire) que des conseillés.

Autres exemples de problèmes:
-Assura, qui retourne les factures parce qu'il manque le bon de
délégation, ou qui se trompe dans le remboursement, les clients pharmed.
Et aucune inscription sur la carte d'assuré, ni serveur Internet pour
consulter. (voir la pétition stop papier http://pharmanetwork.duckdns.org/assura/)
-Intras qui envoie les décomptes aux clients sans nous transmettre une
copie par email.
-Supra qui demande une copie de la cession de créance et des ordonnances
renouvelables à chaque facture, alors que tout est scanné chez eux.
-Assura et Intras qui n'utilisent pas les code BVR.
-L'impossibilité de travailler par email avec les assureurs.
....et 100 autres problèmes.

L'administration n'est pas productive, elle diminue la rentabilité, la
qualité de vie et c'est honteux que des organismes comme pharmaSuisse,
soient payés 12 millions pour compliquer les règles et ne pas
s'impliquer dans l'opérationnel.
Avec la diminution des ressources, (pic oil, charbon, gaz) il va falloir
supprimer les tâches inutiles, et se concentrer sur des tâches productives. C'est honteux de harceler des paysans jusqu'au suicide, avec de la paperasse ou de nouvelles procédures, sans régler les problèmes de base, qui nous pourrissent la vie.
Si l'on exige chaque année de faire plus avec moins, la faillite des
PME à la limite du seuil de rentabilité risque de créer un cataclysme sociale.

Les pouvoirs doivent comprendre, que nous passons notre temps à régler les faux problèmes des technocrate, et que ce ne sont ni eux ni les administrations qui font tourner l'économie. Nous n'avons pas besoin de harcèlement, mais de compréhension et d'aide (mise en place de BPF pour les assureurs). Moins d'administration, et mieux d'administration. Pour améliorer la qualité du service, la formation continue, la présence et la maîtrise des coûts, il faut supprimer l'administration.

En espérant avoir répondu à votre demande, je vous remercie de
votre compréhension et vous prie d'agréer, Madame, mes meilleures
salutations.

H.Burgener